J’ai eu cinq grandes histoires d’amour dans ma vie. J’ai épousé trois de ces hommes et deux ne sont déjà plus de ce monde. J’ai vécu des coups de foudre, des drames, des silences étouffants. J’ai été l’amante passionnée, la femme trompée, la rebelle infidèle. J’ai pleuré des océans. J’ai voulu mourir. Et j’ai aussi fui, froidement, sans un regard en arrière. J’ai vécu des relations à distance et à l’étranger. J’ai jeté des hommes comme des vieux mouchoirs en papier, tout comme j’ai plaqué ma vie entière pour les suivre. En y réfléchissant bien, je pense que j’ai connu absolument toutes les situations en matière de couple.
Tout ça n’est pas un hasard. Un bon astrologue dirait que je suis marquée par un karma relationnel puissant, complexe, parfois violent – comme si l’amour était pour moi un terrain d’apprentissage majeur. Lilith en Capricorne, en Maison 8 : blessures profondes autour du pouvoir, du contrôle, du rejet. Une énergie presque crue, taboue, qui me pousse à aller là où ça fait mal. Et pourtant… c’est là, précisément, que réside la possibilité de transformation. Avec un Nœud Nord en Sagittaire en Maison 7, ma mission de vie passe par la relation. Mais pas n’importe quelle relation : des liens où l’on apprend, où l’on grandit, où la vérité prend le pas sur le romantisme. Et pour ça, il a fallu tout vivre et tomber dans tous les pièges que permettent les relations.
Aujourd’hui, j’ai énormément de tendresse pour cette femme que j’étais. J’ai traversé de nombreuses tempêtes et j’ai été au fond du trou à plusieurs reprises. À l’époque, je me relevais grâce à ma force intérieure. Malgré une grande sensibilité, j’avais déjà un mental puissant. Cependant, j’étais en lutte. Je me battais contre mes émotions et mes pensées et ce combat était particulièrement épuisant. Je n’avais aucune idée qu’il existait une autre façon de vivre et d’expérimenter les relations : sans souffrance et en paix, peu importe les circonstances.
Ce n’est donc pas une surprise, finalement, que ce soit encore le couple qui fut le détonateur de mon intérêt pour le Vedanta. Je venais à peine de le découvrir et ça disait « Laisse l’autre être et faire absolument ce qu’il veut ». Cette idée me dérangeait tellement, elle faisait remonter tellement de peurs et d’attachements, que je me devais de la tester.
Ce fut mes premiers pas alignés avec les enseignements védiques, considérés comme la voix de Dieu. Sans le savoir, je venais d’entamer le chemin vers la plus grande des libertés (l’illumination) en m’abandonnant à ce guide ultime. Et le cadeau fut absolument inestimable.