Le voyageur et l’ombre

Le voyageur et l ombre

** LE VOYAGEUR ET L’OMBRE **

Il était une fois un voyageur qui marchait depuis des années, portant sur son dos un sac lourd, rempli de pierres. À chaque étape de son chemin, il ramassait de nouvelles pierres, croyant qu’elles lui serviraient à bâtir un refuge ou un pont pour traverser les rivières. Mais bien souvent, les pierres restaient inutilisées, s’accumulaient et alourdissaient son fardeau.

Un jour, épuisé, il s’assit au bord d’un sentier et se demanda :

« Pourquoi ce poids ne cesse-t-il de croître ? Pourquoi ai-je tant de mal à avancer, alors que mon désir est de trouver la paix ? »

À ce moment, un sage apparut. Il semblait émaner une lumière douce, et son visage portait la sérénité de mille couchers de soleil.

Le sage dit :

« Pourquoi portes-tu ce fardeau, voyageur ? »

Le voyageur répondit :

« Ces pierres sont mes outils, mes armes, et parfois mes trésors. Sans elles, je serais vulnérable. Elles me protègent. »

Le sage sourit et demanda :

« Et combien d’entre elles as-tu réellement utilisées ? »

Le voyageur réfléchit, puis baissa la tête :

« Presque aucune. Mais les abandonner me terrifie. Qui serais-je sans elles ? »

Le sage s’assit à ses côtés et lui montra son ombre qui s’étendait sur le sol.

« Vois-tu cette ombre ? Elle te suit partout, mais elle n’est pas toi. Ton sac, rempli de pierres, est comme cette ombre. Il te colle à la peau, mais il ne te définit pas. Les pierres sont les empreintes de tes anciens désirs, des habitudes profondes qui se sont enracinées dans ton esprit. Tant que tu les confonds avec toi-même, tu seras leur prisonnier. »

Le voyageur, confus, demanda :

« Mais alors, comment m’en libérer ? Dois-je tout jeter d’un coup ? »

Le sage répondit avec bienveillance :

« Non, mon ami. Cela demanderait une force qui n’est pas nécessaire. Commence par discerner : prends une pierre dans ton sac, observe-la, questionne sa nature. Si elle ne te sert pas, pose-la au sol et continue ton chemin. Pas à pas, ton fardeau s’allégera. Et souviens-toi : tu n’as jamais eu besoin de ces pierres pour être complet. Tu étais entier avant de commencer ce voyage. Tu es entier maintenant. »

Le voyageur, touché par ces paroles, se leva. Il sentit le poids de son sac, mais cette fois, il ne s’en effraya pas. Il prit une pierre, l’examina longuement, et la laissa tomber sur le sentier.

Au moment où la pierre toucha le sol, il sentit un souffle léger autour de lui, comme si le vent lui murmurait un secret.

Et ainsi, le voyageur reprit sa marche, plus libre, plus conscient, et guidé par la lumière de la connaissance intérieure.

Et toi, cher voyageur, combien de pierres portes-tu encore dans ton sac ? Si tu souhaites alléger ton fardeau et découvrir comment le Vedanta peut t’aider, contacte-moi.


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