Etre grosse et spirituelle

être grosse et spirituelle

Peu de temps après mon éveil, en 2016, j’avais endossé le rôle de guide spirituel et, à cette époque, j’avais un gros complexe : j’étais grosse. Comment quelqu’un qui est sensé avoir compris un tas de choses, qui est une bonne médium et qui guide les autres spirituellement, peut-elle être grosse !!?? C’est vrai quoi, si je suis connectée, je dois obligatoirement avoir les réponses quant à mon format inadéquat et être capable de corriger le tir ? Je dois être belle, mince et rayonnante, non !? Dans mon cerveau, être grosse et spirituelle était incompatible.

Le vrai (et unique) problème que j’avais était en réalité un problème d’identification. Je me prenais pour ce corps et son format. En plus, je jugeais ce corps en fonction d’une série de croyances et d’endoctrinements culturels et sociétaux. Je n’étais pas prête d’en sortir…!

Il m’a fallu quelques années pour arrêter de m’identifier à lui et apprécier l’incroyable être que j’étais, au-delà des formes. Et puis, le Vedanta est venu ouvrir des portes que je n’avais jamais considérées auparavant.

Le Vedanta nous apprend que notre corps ne nous appartient pas. Il a été conçu par Ishvara (Dieu) et a été attribué à un personnage, lui aussi élaboré de toutes pièces. Nous ne l’avons pas créé, ni développé. Il sert uniquement à expérimenter le plaisir et la souffrance. 

Le Vedanta nous enseigne aussi que le corps n’est pas conscient. Contrairement à ce qui se dit dans les milieux spirituels courants, le corps n’a pas de conscience propre. C’est un simple tube de chair et d’os, un instrument. Il devient la machine incroyable qu’il peut être uniquement lorsque la conscience que nous sommes l’illumine. Si le corps n’est pas habité par elle, il meurt tout simplement. Raison pour laquelle nous continuons d’exister une fois qu’il s’est éteint. 

Être « spirituelle » n’a donc rien à voir avec le corps qu’on m’a donné. Mais, au-delà de ça, ce qu’il y a de précieux à comprendre ici est que la spiritualité (esprit) et l’illumination plus particulièrement ne peuvent pas passer par le corps. Comment quelque chose qui n’est même pas conscient, qui est limité et mortel, peut me faire connaître la conscience illimitée jamais née (et donc qui ne peut pas mourir) hors temps et hors espace que je suis ?

Aujourd’hui, je ne m’identifie plus au corps et j’ai arrêté de chercher les expériences sensorielles que je confondais avec l’illumination. Même si ces moments sont incroyables, ils ne sont pas ce que nous cherchons. Le corps est grossier, la conscience est subtile. Chercher la grande révélation par ce biais est comme vouloir contenir Dieu dans une bouteille… 

J’en suis la preuve vivante : entre mes nombreuses kundalinis et sorties de corps, sans parler de la tonne de soins énergétiques que j’ai pratiqués pendant des années, j’étais toujours la même Delphine avec son tas de problèmes. Les choses ont réellement commencé à bouger dans ma vie lorsque je me suis concentrée sur la grande question « Qui suis-je? », au-delà de ces expériences corporelles puissantes. 

Ce sont précisément les réponses à cette question fondamentale, et leur intégration au-delà de l’intellect, qui nous amènent à l’illumination. Lorsque la Connaissance s’invite dans notre esprit et y révèle la lumière que nous cherchons, nous devenons enfin conscients de la permanence que nous sommes.

C’est très concrètement le « travail » que je fais avec mes clients aujourd’hui : préparer leur esprit afin qu’ils y accueillent eux aussi la Connaissance qui les libèrera de toutes leurs limitations.

Si cela t’intéresse, contacte-moi.


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