Le bouddhisme et l’absence de désir

Le bouddhisme et l’absence de désir

La semaine passée, une nouvelle cliente a commencé un mentorat avec moi et c’est ma première bouddhiste. Je suis donc très curieuse de voir où se trouvent les nuances entre cette religion et l’instrument qu’est le Vedanta.

Si le bouddhisme est le père de la spiritualité, le Vedanta, lui, est le grand-père. Le bouddhisme est né il y a environ 2600 ans et a émergé en partie suite aux enseignements védiques qui eux remontent à minimum 3500. Je dis minimum car, tout le monde n’est pas d’accord, certains parlent de 5000 ans, voire plus. Quand tu tombes sur un outil aussi ancien et parfait, pourquoi perdre son temps ailleurs ? Il est parfait car il a été peaufiné par des esprits extrêmement purifiés, au fil des ans, pour en arriver à un enseignement impossible à démonter. Le Vedanta, c’est LA Vérité sur ce que nous sommes et la réalité qui nous entoure. Cette vérité n’appartient à personne, de la même manière que la connaissance de la gravité, c’est « comme ça » et, comme les lois qui nous régissent, personne n’a jamais réussi à démontrer le contraire. Quelle puissance !

Durant cette première séance, une divergence fondamentale est apparue concernant le désir. Le bouddhisme dit qu’il faut abandonner tout désir ; le Vedanta, quant à lui, n’a aucun problème avec le fait de désirer. Au contraire, il s’en sert très concrètement. 

D’une part, il t’explique comment fonctionne l’humain et les désirs en font partie. Nous voulons sans cesse quelque chose et c’est précisément ce qui nous met en mouvement. Si l’humain n’avait aucun désir, il resterait assis à ne rien faire. Le Vedanta reconnaît aussi l’existence d’une force créatrice (Isvara) qui maintient l’équilibre dans l’illusion que nous appelons notre réalité (Maya). Isvara crée des humains avec certaines spécificités (dons, talents, etc) afin de servir la collectivité et maintenir cet équilibre. Les désirs, et le fonctionnement humain en général, ne sont donc pas à remettre en question.

D’autre part, le Vedanta va un cran plus loin : il reconnaît que le désir humain est source de souffrance mais nous enseigne le détachement par rapport au résultat de nos actions motivées par le désir. Nous apprenons grâce à lui que nous ne contrôlons absolument pas les résultats de nos actions et que cela ne nous appartient pas de toute façon. Isvara est aux commandes, nous ne savons rien de ce que nous pouvons potentiellement obtenir ou pas. Nous devons alors nous détacher émotionnellement de ce résultat. Désirer nous pousse à agir, il n’y a aucun problème avec cela mais, soyons intouchés par le fruit de nos actions.

Pour finir, le Vedanta se sert du désir pour arriver à ses fins : il nous dit que les désirs brûlants de connaître la Vérité, d’atteindre l’illumination et de vouloir être fondamentalement libres sont des désirs à chérir étant donné que ce sont justement ceux-là qui nous feront réaliser le Soi, la conscience impersonnelle hors du temps et de l’espace jamais née que nous sommes.

En clair, le Vedanta ne te dira jamais de contrôler ton personnage. Il t’explique par contre comment celui-ci fonctionne, ainsi que le jeu ici-bas, afin que tu puisses être libéré de toutes tes limitations et connaître l’illumination (moksha). Le Vedanta est une voie directe de libération qui utilise la Connaissance. Le bouddhisme, par contre, cherche à maintenir le personnage (l’humain) dans un état qui n’est pas propre à lui pour atteindre la conscience que nous sommes. Sa finalité est expérimentielle (samadhi/nirvana), un état qui ne peut pas durer et donc qui ne libère l’humain que durant le temps de l’expérience. 

Si tu souhaites recevoir ces précieux enseignements libérateurs et transformer concrètement ton existence sans passer des heures à étudier ou à méditer, contacte-moi.


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