Le serpent et la corde

LE SERPENT ET LA CORDE - VEDANTA

Un voyageur assoiffĂ© traverse un village Ă  la tombĂ©e du jour. Il aperçoit un puits, s’en s’approche
 mais recule aussitĂŽt, terrifiĂ© : un serpent se trouve sur le bord. Impossible de boire, il reste lĂ , tiraillĂ© entre la peur et le besoin.

Un sage passe par lĂ , lui demande ce qu’il fait et lui dit alors : « Ceci n’est pas un serpent
 mais la corde du seau Â». Le voyageur regarde Ă  nouveau et, soudain, voit la vĂ©ritĂ©. Il peut enfin boire.

Cette analogie est un classique du Vedanta. Voici ce qu’il y a à comprendre :

1. Le serpent (imaginaire)

C’est ce que le voyageur croit voir. Dans notre vie, c’est tout ce qu’on projette sur le monde : nos peurs, nos croyances, nos jugements. Le serpent reprĂ©sente l’illusion — ce qu’on imagine vrai mais qui ne l’est pas.

➜ Dans le langage du Vedanta, c’est mithyā : ce qui semble rĂ©el tant qu’on ne sait pas.

2. La corde (réelle)

C’est ce qui est vraiment lĂ , mais mal perçu. Dans l’analogie, la corde ne bouge pas, ne change pas, ne fait rien. Elle est. Elle reprĂ©sente le Soi : ce que nous sommes en vĂ©ritĂ©, au-delĂ  de toutes nos perceptions erronĂ©es.

➜ Toujours prĂ©sent, mais recouvert par l’ignorance.

3. Le puits

C’est la source de l’eau, donc de la paix, de la joie naturelle. Mais on n’y accĂšde pas
 tant qu’on a peur du serpent. Le puits symbolise la profondeur du Soi, l’endroit oĂč l’on peut puiser la vĂ©ritable libertĂ© — Ă  condition de voir clair.

4. Le seau (avec la corde)

C’est l’outil pour puiser l’eau, autrement dit : pour goĂ»ter la paix. Mais tant qu’on croit que c’est un serpent, on n’utilise pas l’outil.

➜ Le seau avec la corde, c’est la possibilitĂ© de vivre en paix, ici et maintenant
 Ă  condition de comprendre.

5. Le voyageur

C’est nous tous : fatiguĂ©s, en quĂȘte, Ă  moitiĂ© morts de soif
 On veut la paix, l’amour, la vĂ©ritĂ©. Mais on est bloquĂ©s par nos idĂ©es fausses.

➜ Tant qu’on reste seuls avec notre perception, on tourne en rond.

6. Le sage

Lui, il sait. Il a dĂ©jĂ  vu le serpent pour ce qu’il est : une illusion. Il ne force rien, il indique, avec calme.

➜ Le sage reprĂ©sente le maĂźtre traditionnel, celui qui connaĂźt le chemin, et surtout, qui connaĂźt l’illusion. Il est incontournable pour soulever l’ignorance et libĂ©rer le chercheur.

7. La parole du sage

Il ne dit pas : “N’aie pas peur.” Il dit : “Regarde bien.” Ce qu’il transmet, c’est le Vedanta : un enseignement rigoureux, logique, prĂ©cis, qui dissout l’erreur. 

➜ Ce n’est pas une croyance, c’est une clarification par un enseignant qualifiĂ©.

8. La reconnaissance finale

Quand le voyageur voit que c’est une corde, la peur tombe
 Et là, sans effort, il peut puiser l’eau.

➜ Cette bascule, c’est moksha : la libĂ©ration. Pas un exploit mystique ni une performance Ă  rĂ©ussir. Juste
 la fin d’une erreur grossiĂšre sur la nature de l’existence.

Si tu es ce voyageur spirituel qui a soif de vĂ©ritĂ©, qui veut ĂȘtre libĂ©rĂ© des illusions de ce monde, rejoins-nous dans ma communautĂ© privĂ©e SpiritualitĂ© AvancĂ©e oĂč les enseignements vĂ©diques te seront rĂ©vĂ©lĂ©s


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