Ma kundalini, 7 ans après…
C’était en mars 2016. J’étais athée, cartésienne, sans aucune culture religieuse ou spirituelle. Pour moi, la vie n’avait aucun sens profond, il fallait juste en profiter. Jusqu’à cette nuit, où j’ai décidé d’affronter cette présence dont je reniais l’existence depuis 20 ans.
C’est entré en moi, et ressorti violemment. Je n’oublierai jamais cette nuit, ni les 5 autres du même genre. Je n’avais aucune idée de ce qui était en train de se passer, ni encore moins de ce qui était en train de se jouer.
Comme un tournant à 180°, ma vie a été transformée en profondeur. Si l’on considère que nous sommes des êtres multi-couches, on peut dire que chacune d’entre elles a été touchée.
Pendant 9 mois, j’ai vécu des expériences paranormales extraordinaires. Avec le recul, je me demande comment j’ai fait pour ne pas devenir folle ? Sans doute que la curiosité était plus forte. Puis, aussi, j’avais un caractère fort qui savait encaisser comme on dit.
Mes multiples kundalinis ont fait sauter les bouchons de mes canaux médiumniques d’un coup, comme on sabre le champagne. Mon environnement n’était plus le même, je percevrais de multiples dimensions imbriquées les unes dans les autres, sans espace temps. Et du vide plein. Le champ de conscience où tout est et vit.
Très vite, je me suis désintéressée du côté paranormal je-peux-communiquer-avec-tout-ce-qui-est. Je me suis plutôt lancée dans une quête existentielle, dans l’exploration de ce « qui suis-je » pour lequel je n’ai pas encore toutes les réponses aujourd’hui.
Je suis naturellement douée pour la psychologie humaine, loin de moi l’idée cependant qu’il existait une telle profondeur et une telle complexité à ce que nous sommes. Ce que je n’avais pas encore compris, c’est que mars 2016 marquait le point de départ de ma déprogrammation.
Je n’étais pas tout d’un coup devenue une super médium. J’étais une âme qui avait décidé que le moment était venu… Le moment de retirer des couches et des couches de croyances, de conditionnements, d’énergies usées et inutiles, de schémas intergénérationnels, et de bagages karmiques.
Le travail d’une vie, en somme. Un voyage à la redécouverte de cet être qui se cache au fond de moi et avec lequel je connecte de plus en plus.
Les premières années ont été difficiles. Chaque épreuve (chaque couche à faire sauter) arrivait de manière violente, sous forme de chocs émotionnels. Ce qui est très représentatif de la puissance des croyances et schémas qui conditionnent notre ego. Et lorsque l’ego résiste à la transformation proposée, ça fait mal.
Puis l’épisode covid a marqué un nouveau tournant. À l’époque, j’avais passé le premier niveau, celui de dégager l’être humain grossier que j’étais. J’étais alors entrée dans une phase plus douce et plus intense, où les couches sont plus subtiles.
Mon regard se tournait maintenant vers l’extérieur et le fonctionnement du monde dans lequel je vis. Bien sûr, mon regard est extrêmement subjectif et n’est qu’une réalité parmi tant d’autres. Mais quelque chose clochait, et il fallait que je comprenne. Au moment où j’écris ces mots, je suis d’ailleurs encore dans cette exploration du monde, de son fonctionnement géo-politique.
J’ai alors vite compris que l’important n’était pas comment ce monde semblait fonctionner, non, c’était surtout mon rapport avec ce monde que je vois. Je suis le maître de mon existence.
Non seulement je décide de la forme de ce que j’observe (je décide de voir le monde de telle ou telle manière) mais, en plus, je décide de ce que sera mon comportement face à cette perception que j’ai créée.
C’est là où j’ai compris, où j’ai eu le déclic, ce shift énorme : JE SUIS VRAIMENT LE MAÎTRE DE MA RÉALITÉ.
Et dans cette compréhension qui s’est installée au plus profond de mon conscient, je me sens LI-BRE. Un sentiment de liberté qui est inexplicable, qui se vit, qui est.
Depuis, on me dit régulièrement que je suis « courageuse ». Ce mot me surprend toujours car pour moi il ne s’agit pas de courage. Il s’agit de l’expression de ce que je suis, comme ma langue maternelle qui sort de ma bouche. C’est non réfléchi, c’est une évidence, c’est naturel et dans ma normalité.
Aujourd’hui, avec le recul, je peux dire que ce qui a permis cet éveil puissant, ce sont ma volonté à investiguer et ma capacité à changer. J’ai très vite compris que mes idées n’étaient que des idées, et que si je voulais atteindre mon but (celui de comprendre qui je suis) je ne devais donner aucune importance à mes croyances.
Être prêt à penser différemment est la première clé. Et pour être réellement prêt à le faire, il faut commencer par comprendre le jeu d’identification que nous faisons avec notre système de pensée. « Je pense cela donc je suis cela » est complètement faux. La vérité est : « Je pense cela parce que c’est le programme qui est installé en moi en cet instant T ». Une fois cette notion intégrée, il devient facile d’abandonner ses croyances, ses idées et ses opinions obsolètes.
7 Ans après la kundalini, j’apprends encore, chaque jour. Je suis en ce moment dans un apprentissage qui demande un lâcher prise total : celui de se laisser complètement guider. Un peu comme confier sa vie, son existence ici bas, à Dieu. Sauf qu’il s’agit en réalité d’une véritable co-création. Et on me souffle à l’instant qu’à travers cet abandon du contrôle de ma vie, c’est l’approche du UN, de l’interconnecté, que j’apprends et intègre.
En conclusion : l’éveil est un chemin multi-couches absolument fabuleux et incroyable, quand on ne lui résiste pas…