Quand on commence à s’intéresser à la spiritualité, on lit un peu partout que le mental est notre pire ennemi et surtout pas notre ami ! Commence alors une lutte interminable…
L’ennemi juré n°1
On lit que c’est un obstacle à l’épanouissement total, au lâcher prise, que tu n’en as plus besoin. Qu’il te freine, t’empêche, te démotive, te sabote carrément. Qu’il se délecte de te mettre des coups de pieds aux fesses, de te faire peur, et qu’il n’arrêtera pas de te faire tourner en bourrique.
Bref, le gros obstacle de ton évolution spirituelle et à contourner absolument si tu veux atteindre les étoiles. C’est vrai, comme nombreuses d’entre vous j’y ai cru aussi.
Le mien a toujours été là pour éveiller des peurs, peurs qui m’empêchent de réaliser certaines choses, d’aller plus loin… Il vient toujours se mêler de ce qui ne le regarde pas quand je médite, il s’immisce dans mon imaginaire et dans certaines conversations avec l’Univers. Il m’a appris à juger, à critiquer, à décortiquer. Il aime tout contredire, même lorsqu’il s’agit de mon propre corps qui s’exprime à travers la douleur ou les émotions.
Et cet éternel insatisfait est constamment là, il ne dort jamais !
Le mental, mon ami
Sauf que… c’est tout de même grâce à lui que l’on réfléchit, s’interroge, et surtout que l’on se remet en question !
Et un vrai parcours spirituel selon moi, tout comme l’éveil et le développement de nos capacités, passe obligatoirement par ces questionnements et remises en question.
Sans lui, c’est mission impossible ! Quand j’ai compris cela, j’ai admis que ce mental à qui on avait donné un bien mauvais rôle était en fait un précieux allié.
Et puis il y a un truc qui clochait dans ce raisonnement « d’ennemi » vu que le mental fait intégralement partie de moi, donc si je cherche à l’assassiner, si je le déteste, c’est une partie de moi que je déteste et veux tuer… Euuuuuh, non merci.
Autre question que je me suis posée : et s’il n’existait plus, que se passerait-il ? Je me suis alors imaginée en espèce de moine bouddhiste complètement déconnectée de la réalité de mon quotidien, constamment « perchée » et loin de tout ce que j’aime ici dans ma vie… Non merci.
Finalement mes amis ne sont pas toujours d’accord avec moi non plus mais ça ne nous empêche pas de passer de très bons moment ensemble et d’en redemander ! Ça ce fût la première étape : accepter qu’une partie de moi n’est pas parfaite comme je le veux (sauf que si, elle est parfaite, mais je ne l’avais pas encore compris) mais que ce n’est pas pour autant que je dois la détester et on peut même devenir de super potes.
Travailler avec son mental
Lorsque l’on change de regard et que le mental devient un ami, il est intéressant de se questionner sur son rôle et son fonctionnement afin de trouver des solutions pour travailler en harmonie avec lui.
J’ai constaté que toutes les facettes où il intervient (peurs, jugements, insatisfactions, etc.) sont construites sur des idées, des croyances et des expériences que j’ai vécues, et que son but ultime est de me protéger. En fait, tout ce sur quoi il se base c’est moi-même qui lui ai donné, et il agit comme un détecteur de fumée…
C’est là que j’ai eu une révélation : et si je lui donnais d’autres informations tout simplement ? Tout le monde peut changer, donc lui aussi !
Plutôt que de continuer cette lutte interminable, c’est un dialogue bienveillant qui a alors commencé entre le cœur et le mental, mon ami pour qui je suis maintenant reconnaissante d’être là. C’est à moi de lui dire « ça tu vois on n’y croit plus », et de l’écouter quand il sonne l’alarme et me dit « fais gaffe, là t’as encore un truc qui coince ».
Ben oui parce que pour qu’il change, il faut que je change moi aussi…
Et vous où en êtes-vous ? ami ou ennemi ?
4 Commentaires sur “Le Mental, mon ami”
Alleluia!
C’est ce qui me dérange le plus aussi! Toujours dépeindre le mental comme l’ennemi à abattre et en faire un objet de rejet! Je n’ai jamais compris pourquoi on ne pouvait pas faire « avec ». Si on nous l’a donné c’est qu’il doit bien servir à qqch!! Il prend souvent trop de place OK mais il n’est probablement pas si « mauvais » que ça! Le mental c’est le Yang du Yin spiritualité, il doit y avoir un équilibre possible.
Je suis contente de te l’entendre dire pcq autant j’ai essayé de m’en détacher à force que tu me le préconises, autant à chaque fois que j’ai essayé c’était peine perdue 🙂 et culpabilité s’en suit. Je te reconnais bien là finalement et je suis d’accord avec toi, il faut le remercier et « l’éduquer ». La spiritualié OUI mais la plante de l’acceptation apathique non. Thanks Delph! You made it better again
Hihihi Merci mon **** d’amour (j’ai pas mis ton surnom visible pcq je sais que tu l’aimes pas 😀 ) ❤️
Tiens j’ai fait un article sur le mental. Différent mais pas tant que cela finalement car je suis d’accord qu’il est un allié.
Arf, Michèle j’ai retiré ton lien car tu faisais de la pub pour quelqu’un d’autre !! 😀 (Tu avais oublié de mettre « cote- » dans l’url….). N’hésite pas à remettre le lien directement vers l’article en question si tu veux.
Petite note pour les lecteurs : vous pouvez découvrir le site de Michèle en cliquant simplement sur son prénom 😉
Bises !